🚩 Prost GP après la JS45 : l’espoir se transforme en défi

Après une première saison 1997 prometteuse grâce à la JS45 (héritée de Ligier), Alain Prost veut franchir une étape : créer la première monoplace 100 % conçue sous l’ère Prost Grand Prix.
L’objectif est clair : passer du statut d’héritier Ligier à celui de constructeur à part entière, pour incarner « l’écurie française de référence ». Pour cela, Prost s’entoure de partenaires tricolores : Peugeot devient le motoriste officiel en remplacement de Mugen-Honda, concrétisant l’idée d’un projet 100% français moteur-châssis-pilotes.

⚙️ Naissance de l’AP01

Le nom change : fini le préfixe JS (pour Jo Schlesser) qui appartenait à l’héritage Ligier. Désormais, les monoplaces s’appelleront AP, pour Alain Prost.
La AP01 (Alain Prost 01) marque donc symboliquement une nouvelle ère, tout en représentant un immense défi technique : tout est à construire ou presque, des bureaux d’études au département aéro.

Pour concevoir la voiture, Prost recrute John Barnard, ingénieur star qui a travaillé pour McLaren et Ferrari. Barnard supervise la conception depuis son bureau en Angleterre, mais cela entraîne des complications : manque de communication avec l’usine de Guyancourt, allers-retours techniques, retards accumulés.

🔥 Un moteur Peugeot plein de promesses… mais fragile

Prost et Peugeot espèrent répéter le succès de l’époque McLaren-Honda, avec un moteur français performant. Le moteur Peugeot A18 V10 doit être puissant et compétitif face aux Ferrari, Mercedes et Renault.
Mais dès les premiers essais, des problèmes de fiabilité apparaissent : surchauffe, vibrations, manque de puissance en condition de course.

🧩 Design de l’AP01

La voiture se veut novatrice sur le plan aérodynamique, avec une ligne fine et des solutions héritées des top teams de l’époque.
Mais le manque de temps et de moyens se fait sentir : le châssis est trop fragile, la voiture manque d’appui aérodynamique et souffre d’un poids mal réparti.

👥 Les pilotes de 1998

Pour défendre les couleurs de Prost GP :

    • Olivier Panis fait son grand retour après sa terrible blessure en 1997.

    • Il est épaulé par Jarno Trulli, jeune Italien prometteur, qui avait déjà remplacé Panis avec talent l’année précédente.

Les deux pilotes sont motivés et expérimentés, mais la monoplace ne tient pas ses promesses.

📉 Une saison 1998 catastrophique

Dès le début de saison, l’AP01 montre ses limites :

    • Fiabilité désastreuse : casses moteur à répétition.

    • Performances insuffisantes face à la concurrence.

    • Panis et Trulli peinent à terminer les courses, encore moins à marquer des points.

Résultat : Prost GP ne marque qu’un seul petit point (6ᵉ place de Trulli en Belgique). Un coup dur pour l’équipe, qui ambitionnait de jouer le milieu de grille.

⚡ Tensions et conséquences

La saison tourne au vinaigre :

    • Tensions entre Prost et Peugeot sur les responsabilités techniques.

    • John Barnard quitte l’équipe après des désaccords.

    • L’image de Prost GP souffre, les sponsors doutent.

Pour Alain Prost, cette première monoplace « maison » est une grosse désillusion : elle révèle à quel point concevoir une F1 compétitive est complexe sans l’infrastructure d’un grand constructeur.

🔚 Héritage de l’AP01

L’AP01 symbolise :
✅ Le virage de Prost GP vers un projet 100 % indépendant.
✅ Les limites techniques et financières d’une équipe sans constructeur majeur derrière elle.
✅ Un grand « et si » : si Peugeot avait livré un moteur plus fiable, si Barnard avait pu travailler plus étroitement avec l’usine, le potentiel était là.

Malgré cet échec, Prost persiste et lance l’AP02 pour 1999. Mais les problèmes structurels, financiers et humains installent peu à peu une spirale descendante dont Prost GP ne se relèvera jamais totalement.

🏁 L’AP01 en chiffres

🧵 Résumé

La Prost AP01 reste une monoplace emblématique pour les passionnés :

    • Elle incarne l’ambition pure d’Alain Prost de construire un projet français, par les Français, pour la France.

    • Mais elle révèle aussi la dure réalité de la F1 moderne : sans moyens énormes, sans infrastructure complète, la marche est presque insurmontable.

    • Pour les fans, elle reste une pièce rare et une étape importante de l’histoire Prost Grand Prix.

📚 Sources

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