Journal du 6 juillet 1997 — Silverstone, la course d’un espoir
Silverstone, 6 juillet 1997 —
Ce dimanche, Prost Grand Prix disputait le Grand Prix de Grande-Bretagne, neuvième manche du Championnat du Monde de Formule 1. Une date symbolique pour l’écurie bleue et blanche, engagée pour la première fois sous son nom propre après avoir repris Ligier quelques mois plus tôt.
🚦 Une équipe en pleine ascension
Sous un ciel typiquement britannique, Olivier Panis, l’homme fort du début de saison, devait malheureusement regarder la course depuis son lit d’hôpital : victime de sa terrible fracture aux jambes quelques semaines plus tôt au Canada, il a laissé son baquet à Jarno Trulli, jeune espoir italien prêté par Minardi.
Aux côtés de Trulli, Shinji Nakano défendait fièrement ses chances, soutenu par Honda et Mugen pour fiabiliser le V10 sous le capot de la Prost JS45.
🏎️ La course : un dimanche courageux
Malgré une qualification modeste sur la grille, Trulli et Nakano ont signé une prestation solide, tenant tête aux Benetton et aux Arrows sur ce tracé mythique.
Si les points sont restés hors de portée, le moral de l’équipe reste intact : l’apprentissage continue pour le jeune Trulli, qui impressionne par son calme et sa vitesse sur piste sèche comme humide.
👥 Dans le paddock : entre optimisme et nostalgie
Dans les stands, Alain Prost, casque sans visière à la main, saluait un à un les mécaniciens.
Son sourire masquait la frustration de ne pas pouvoir compter sur son fer de lance Panis, mais le Professeur répétait aux journalistes :
« Le plus important, c’est qu’Olivier revienne en forme. Et que l’équipe progresse. On construit pour l’avenir. »
Une phrase simple, mais qui résume l’esprit Prost Grand Prix : un rêve français bâti sur la ténacité et la passion.
🔧 L’après-course : cap sur Hockenheim
Après Silverstone, toute l’équipe pliera bagages direction Hockenheim, où la puissance du moteur Mugen Honda pourrait offrir une belle opportunité sur le tracé ultra-rapide allemand.
Entre incertitudes mécaniques et espoirs de podium, le carnet de bord du 6 juillet 1997 restera comme un moment de transition pour Prost GP — un chapitre de plus pour un projet qui voulait redonner au nom Prost ses lettres de noblesse, sur la piste comme dans les stands.
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