Une ambition nationale née en 1997
En janvier 1997, Alain Prost, quadruple champion du monde de Formule 1, rachète l’écurie Ligier pour fonder Prost Grand Prix. Son ambition : faire renaître une grande équipe française, compétitive et respectée, en rassemblant des talents locaux et le soutien industriel tricolore, notamment Peugeot en tant que motoriste.
Des débuts prometteurs
La première saison, en 1997, est encourageante. Avec Olivier Panis au volant, l’équipe impressionne par ses résultats, dont un podium au Grand Prix du Brésil. À mi-saison, Prost Grand Prix est quatrième au classement constructeurs. Mais un grave accident de Panis au Canada change la donne. Malgré les difficultés, le projet séduit et les attentes montent.
1998–2000 : Frustrations et limites techniques
Avec Peugeot toujours partenaire et des ingénieurs talentueux, l’équipe espérait franchir un cap. Mais les saisons suivantes sont marquées par des résultats décevants. La fiabilité du moteur, les choix aérodynamiques et les ressources limitées freinent les progrès. Des pilotes comme Trulli, Alesi ou Heidfeld s’illustrent ponctuellement, mais l’écurie glisse progressivement vers le fond de grille.
2001–2002 : Derniers tours de roue
En 2001, le partenariat avec Peugeot s’arrête. Prost Grand Prix se tourne vers un moteur Ferrari badgé Acer. Malgré les efforts, les résultats restent modestes. L’équipe manque de financement, et les conflits internes s’accumulent. La saison 2002 ne verra jamais le jour : en janvier, Prost Grand Prix est placée en liquidation judiciaire. Une aventure nationale se termine sur une note amère.
« J’ai voulu bâtir une équipe française capable de rivaliser avec les meilleurs. Ce fut un combat magnifique, mais difficile. » – Alain Prost
Un héritage intact
Malgré ses échecs sportifs, Prost Grand Prix reste un symbole fort dans l’histoire de la F1. C’était la dernière écurie 100 % française à ce jour. Elle a permis à de nombreux ingénieurs, mécaniciens et pilotes français de s’exprimer au plus haut niveau. Aujourd’hui encore, beaucoup regrettent qu’un tel projet n’ait pas eu le soutien structurel qu’il méritait.
Pourquoi le 24 juillet ?
Le 24 juillet tombait souvent en plein été F1, au moment des Grands Prix décisifs (Allemagne, France, Hongrie). Ce fut aussi la période charnière de nombreuses annonces chez Prost Grand Prix : partenariats, recrutements, ou parfois difficultés publiques. Une date symbolique pour revenir sur cette aventure tricolore ambitieuse mais éphémère.